Voir la source de V:1604102313PMFR29232C45 Quimper, Declaration de Henry Le Run

{{DISPLAYTITLE:23 octobre 1604 Affaire Quélennec, Déclaration de Missire Henry Le Run}}
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|style="width:95%;text-align:right;"|<i>Lors, il faisait bon pêcher en eaux troubles. (Chanoine Moreau)</i><br />
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|<b>Contexte :</b>
En cette année 1604, Missire Henry Le Run, prêtre de 80 ans, habite à Restanbern près de Coadry en Scaër.<br />
Au début du mois de septembre il est appelé à Coetscaër par le Sénéchal de Concq qui s'y trouve en résidence.<br />
Le Sénéchal l'interroge sur des généalogies de familles de la région.<br />
Notre Missire répond au mieux, sans comprendre ce qui intéresse vraiment son interlocuteur.<br />
Puis il rentre chez lui.<br />
Mais au cours de la nuit suivante, il est réveillé par un gentilhomme du voisinage.<br />
Celui-ci est venu lui faire signer un document supposé consigner ses réponses de la veille au Sénéchal.<br />
Il ne fait pas encore jour et notre Missire ne sait pas lire les écritures manuscrites.<br />
&Agrave; plus forte raison si c'est en français !<br />
<br />
Mais pour avoir la paix il finit par signer.<br />
<br />
Il n'aurait sans doute pas dû...<br />
Un autre gentilhomme voisin lui conseille de faire mettre par écrit ce qu'il lui est arrivé.<br />
Le 23 octobre 1604 il se rend donc à Quimper chez les notaires Rolland et Mauyc pour faire enregistrer sa déclaration (ci-dessous).<br />
<br />
Il sera encore amené à raconter sa mésaventure le [[V:1607111209AMFR29041045_Coray,_Auditions_de_temoins|12 novembre 1607]] à Coray.<br />
Où on l'entendra dans le cadre de l'Affaire Quélennec ; mais cette fois devant un juge royal !
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<i><small>Source : FRAD029 1 G 324 , cahier [[Z:FRAD029 1 G 324|<span style="font-family:courier;">[i]</span>]]</small></i>
<br />
Orthographe <i>modernisée</i><br />
<br />

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23ème octobre 1604<br />
<br />
Déclaration de Missire<br />
Henry Le Run, prêtre<br />
de n'avoir été<br />
interrogé judiciellement<br />
pour l'enquête de Concq<br />
<br />
<br />
<b>Pierre ROLLAND</b> et <b>Jan MAUYC</b>, notaires, tabellions et garde-notes héréditaires, jurés et reçus en la Cour royale de Kemper<sup>tin</sup>, certifions à qui appartiendra que ce jour vingt troisième d'octobre après midi, mil six cent quatre se seroit comparu devant nous, <b>Messire Henry LE RUN</b>, prêtre, demeurant au village de Restanperen en la paroisse de Scazre ; au logis dudit Mauyc en la Ville Close de Kemper<sup>tin</sup>, lequel nous auroit dit qu'environ six semaines y a, il auroit été mandé <i>[convoqué]</i> de la part d' <b>&Eacute;cuyer Christophe KERBLEIZEC</b>, sieur de Kerguicher, sénéchal de la Juridiction de Concq se trouver avec lui certain jour sur la semaine environ les temps au lieu de Coetscazre appartenant audit sieur de Kerguicher en ladite paroisse de Scazre ; ce qu'il auroit fait et y étant, il auroit été interrogé par ledit sieur de Kerguicher s'il avait connu l'ayeul <b>Jan LE TORREC</b> et <b>du Vieux Chastel</b> sa femme ayeul et ayeule en l'estoc maternel à noble homme <b>M<sup>e</sup> Jan LE QUELLENNEC</b>, procureur du Roy en ladite Juridiction de Concq et les sieurs et dame de Treffuel et de Mesaler et au temps desdits Torrec et VieuxChastel.<br />
Auquel sieur sénéchal il dit avoir répondu [que] ledit Torrec et <i>[blanc]</i> du VieuxChastel sa femme ayeul et aïeule /
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maternels dudit sieur procureur du Roy et aussi avoir connu un nommé Louys Le Sinaoer? surnommé par le vulgaire Faou, en autre noms Kerautem, lesquels furent l'un et l'autre sieurs de Trevel situé en la paroisse Coray. Et après eux, les feus sieurs de Dyoulan et de Kerigou et [il] ne sait s'ils étaient parents ou non.<br />
Et ayant baillé de sesdites réponses de ladite forme se seroit retiré sur la vesprée dudit jour en son logis à Restanperen.<br />
Et le lendemain, environ les trois heures avant le jour le frère dudit sieur Sénéchal nommé le <b>Sieur de Coetforn</b> vint le trouver en son lit, le priant de signer certain écrit qu'il portait en main, lequel [il] disait être sadite interrogation ; ce qu'il fit, se confiant audit sieur de Coetforn, sans avoir lu lesdits écrits ni ouï lecture d'icelles, ne le pouvant [car] n'étant [pas] versé à la lecture <strike>de main</strike> d'écriture de main <i>[manuscrites]</i>, ni à [la] langue française ? ouict et aussy son vieil âge de plus de quatre vingt ans qu'il dit avoir atteint.<br />
<b>D'autant</b> qu'il craint qu'il se trouverait autrement que ainsi que dessus sadite interrogation et réponses rapportées, qu'il <i>[ce qui]</i> pourrait cy après lui préjudicier, il nous aurait requis de rapporter et rédiger en écrit sadite déclaration pour lui valoir et /
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servir et à tous autres [ce] qu'il appartiendra ; ce que lui aurions fait lesdits jour et an.<br />
<br />
Le registre de ceste signé H. Run, et de nous Pierre Rolland et Jan Mauyc sousigné notaires être devers ledit Mauyc.

<br />
<i>[ signature de ]</i><br />
<b>J: Mauyc</b><br />
Notaire royal<br />
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